Partant du plateau du nord-ouest, on rencontre tout d’abord la source du Chillou (point le plus élevé des cours d’eau de La Puye), puis la fontaine aux Prêtres, celle de St Bonifet, de la Font-Berger (ou Berthet) aujourd’hui peu accessible; la fontaine dite chaude, la fontaine aux Dames, la petite fontaine, la fontaine Charbonneau, la fontaine de Pellegrole et, enfin les fontaines de Cenan.
La Fontaine aux Dames
Construit à base de matériaux issus des ruines de l’église prieurale du XIIème siècle détruite vers 1866, le petit bâtiment qui protège la source dite « de la fontaine aux Dames » participe à la préservation de témoignages architecturaux de l’art Roman en Poitou.
On y retrouve en effet en corniches, supportant une charpente traditionnelle couverte de tuiles plates, des modillons sculptés qui permettent d’imaginer la qualité du bâtiment d’origine auquel ils appartenaient.
A noter que l’exploitation de la source remonte à l’origine du couvent. Que celle ci fut captée pour l’alimentation en eau des bâtiments principaux, ainsi que celle de ses servitudes.
La source de St Bonifet
Donation des moines de l’abbaye de St Cyprien à ceux du prieuré de la Puye en 1111 de note ère, moyennant le paiement annuel de 106 deniers afin que « l’ordre fontevriste se sente éternellement reconnaissant envers l’église »; la source de St Bonifet est constituée d’un bassin qui jamais ne tarit et de 4 colonnettes surmontées d’une coupole.
Sise entre deux gros chênes plusieurs fois centenaires, celle-ci mérite bien plus qu’un simple détour, d’autant que la composition de son eau reste très proche de celle des eaux de la Roche Posay.
Si les origines de saint Bonifet apparaissent à ce jour sujettes à caution, au moins est-on certain qu’à la création de l’abbaye de St Cyprien à Poitiers, en l’an 828, son nom était déjà rattaché au lieu. L’appellation apparait en fait bien antérieure au IX ème siècle et pourrait, sans qu’il n’en puisse être fait état avec certitude, remonter à l’époque de l’évangélisation primitive du pays.
Longtemps invoqué pour la guérison des fièvres paludéennes et pour se préserver de la sécheresse, on y venait autrefois, jusqu’à la fin du XIXème siècle, et même encore au début du XXème, en procession requérir la protection du saint et conjurer les risques de sécheresse.
Bien que située sur une propriété privée, son accès reste autorisé pour peu, bien évidement, que soit respectée la sérénité des lieux.
Les abords de son bassin demeurent très agréables mais, bien que claires et limpides, ses eaux apparaissent à ce point couvertes d’algues qu’il serait aujourd’hui bien difficile à Narcisse de s’y pencher pour y contempler son reflet sans risquer de s’y noyer…
Notons enfin qu’en remerciement de leur donation, les moines de St Cyprien reçurent de l’évêque de Poitiers l’église de Cenan ( à la condition qu’ils ne puissent s’en dessaisir qu’en faveur des moines de la Puye).
Un dessaisissement qui se fera quelques années plus tard, signant ainsi à jamais le rattachement de Cenan à la Puye